Récital 1969 en public à Bobino

« L'été comme un enfant s'est installé sur mon dos »

Textes & musiques : Léo Ferré
Sauf textes :

  • Guillaume Apollinaire (Marizibill)
  • Arthur Rimbaud (Les Assis)
  • Paul Verlaine (Âme, te souvient-il ?)
  • Charles Baudelaire (Spleen)

Paul Castanier, piano

Prise de son : studio mobile Europa-Sonor
Supervisation & réalisation artistique : Richard Marsan
Crédits visuels : Patrick Ullmann (photos), Honoré Daumier, anonyme allemand du XVIe siècle (dessins édition originale)
Textes pochette (édition originale) : Léo Ferré


Enregistré au Théâtre de Bobino (Paris) le 2 février 1969.
Publié en mai 1969 par Barclay.

Cet album n'est disponible à l'achat que dans le coffret La Solitude : intégrale 1968-1974.

Depuis 1965, Léo Ferré passe régulièrement à Bobino et si le public de ce théâtre n'a jamais été tiède avec lui, rien ne laissait présager l'enthousiasme débordant qui accueille sa rentrée parisienne en janvier 1969. Quelque chose a craqué dans la société française avec Mai 68 ; la jeunesse politisée et lettrée aspire à une parole « brève et couillosive » mais néanmoins oraculaire. Il se trouve qu'entre tous, seul Ferré a la carrure de l'emploi. Alors on vient à lui, en masse et dans l'ardeur de ses vingt ans. Richard Marsan, le nouveau directeur artistique de Léo chez Barclay, prend acte de l'ampleur du phénomène et décide d'enregistrer cette rarissime convergence intergénérationnelle entre un artiste vivant et les aspirations du temps.

Et nous voilà le 2 février 1969. Ça tape du pied avec fougue, ça s'exclame « on les aura ! » (les flics), ça crie « à poil ! » au poète. Et ça applaudit à tout rompre à chaque aiguillade libertaire — tant pis si c'est au beau milieu d'un couplet. Ça éclate de rire, ça se met à chanter Jolie Môme sur l’intro d'une autre chanson, et ça dit « chut ! » à son voisin. C'est exubérant, c'est anarchisant, c'est fun. Au cœur de toute cette adoration juvénile, de son chahut d'amour et des candides espérances, Léo catalyse les énergies avec un charisme souverain.

Ce double vinyle à la présentation fastueuse, dérivée du très personnel programme de concert conçu et imprimé par Léo Ferré lui-même (à quoi, geste prophylactique, a été ajouté ici le lucide Les idoles n'existent pas), ce double album se vendra comme des petits pains. Il marque le passage de relais entre Hubert Grooteclaes et Patrick Ullmann pour l'habillage des pochettes. Une nouvelle époque commence...

Alaric Perrolier – 2019

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