Les Douze Premières Chansons de Léo Ferré

« Le bonheur ça vient toujours après la peine
T'en fais pas mon ami j' reviendrai »

Textes & musiques : Léo Ferré
Sauf textes : René Baer (La Chanson du scaphandrier), Léo Ferré & Francis Claude (La Vie d'artiste, L'Île Saint-Louis)

Arrangements & direction musicale : Jean-Michel Defaye
Prise de son : Gerhard Lehner
Coordination musicale : Pierre Chaillé
Supervisation & réalisation artistique : Richard Marsan
Crédits visuels : Patrick ullmann

Enregistré les 4 et 5 mars 1969 aux Studios Barclay, Paris (France).
Publié en 1969 par Barclay.

Cet album n'est disponible à l'achat que dans le coffret La Solitude : intégrale 1968-1974. Vous pouvez vous procurer ci-dessus les partitions des chansons.

Une nouvelle époque commence, disions-nous, mais... un mois après son récital insurrectionnel à Bobino, la première chose que Léo Ferré ressent le besoin de faire est de rentrer en studio pour réenregistrer, dans un esprit de variété jazz assez éloigné de ses penchants, douze anciennes chansons, gravées jadis pour le compte de son tout premier label, en 1950. On ne saurait moins être dans son époque... Quelle mouche l'a donc piqué ?

En fait, Léo apprend que l'album Chansons de Léo Ferré est épuisé et ne sera pas réédité par la société qui en détient les droits. Son geste est donc basiquement patrimonial, mais cela n'est sans doute pas suffisant pour expliquer sa volonté intempestive de faire du neuf avec du vieux. Musicalement, nous voilà presque revenus à la grande époque « popu » des années 50, avec un retour en force de l'accordéon. Cet instrument, marqueur d'authenticité de la bonne France d'antan, vient se mêler harmonieusement aux arrangements cuivrés de Defaye, qui surfent opportunément sur la mode du revival Saint-Germain-des-Prés (déjà !). Mais l'accordéon c'est aussi l'emblème musical de la rue, du peuple... Le poète donne ici de ce dernier un visage multiple, enjoué et ludique, au gré de chansons excellemment écrites et composées, plus profondes qu'il n'y paraît.

Ces chansons-là, Léo y tient beaucoup ; elles sont sa carte d'identité chantée, toutes ses facettes rassemblées, son point de départ dans le « métier ». Les remettre en scène avec le punch vocal et technique ad hoc, c'est rappeler aux hommes éternellement oublieux là d'où il vient. Non pour se complaire dans la célébration nostalgique du passé ni dresser un bilan, mais bien plutôt le tombeau — au sens musical — d'une certaine manière de faire des chansons, commencée presque trente ans plus tôt et vouée à disparaître chez leur auteur. En se livrant à un dernier tour de piste dû aux circonstances, Léo Ferré dit adieu à l'auteur-compositeur qu'il a été. Avec élégance.

Alaric Perrolier – 2019

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