« Avant de faire la révolution dans la rue, faut la faire dans la tête ! C'est pour ça qu'on la fait pas dans la rue, hein ! Et n'oublie pas, n'oublie pas ce que je vais te dire : tous les jours, tous les jours, tous les jours ! sans t'arrêter, sans t'arrêter, au-dedans de toi, en parlant à n'importe qui, même à un mec avec qui tu dois prendre des circonlocutions particulières, employer une phraséologie à la con parce qu'ils ont des machins, des petits rubans là, hein ! Bon. Dis-toi bien une chose, (...) dis-toi bien que le pouvoir, d'où qu'il vienne, c'est vraiment de la MERDE ! »
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Textes & musiques : Léo Ferré
Sauf musique : Tomás Luis de Victoria (Motet n°12 O vos omnes, qui transitis per viam, in Le Chien)
Sauf textes :
Léo Ferré, piano
Réalisation : Guy Job
Prise de son : Roger Roche (Studio Mobile Davout)
Montage : Serge Gauvin
Mixage : Joël Eveno
Production : Léo Ferré
Coordination de la production : Michel Larmand
Conception & réalisation DVD : Mathieu Ferré, Alain Raemackers & Philippe Piazza
Crédits visuels : Alain Marouani (photo), Vital Maladrech (graphisme jaquette), Hubert Grooteclaes (menus)
Image 4/3 - Toutes zones - Pal
Son Dolby Stéréo - Couleur
Durée : 3h environ
Enregistré au Théâtre des Champs-Elysées les 6 et 7 avril 1984.
Publié sur support VHS en 1984 par RCA. Publié pour la première fois sur support DVD par La Mémoire et la Mer le 31 janvier 2003.
Les enregistrements publics de Léo Ferré ont toujours été publiés sous une forme très tronquée, car tel était l'usage dans l'industrie du disque. Pour la première fois une captation vidéo destinée à être commercialisée — la première du genre pour Léo, voulue et produite par lui-même — nous permet de revivre in extenso l'expérience Ferré sur scène, ici à travers plus de trois décennies de création ininterrompue, brassées à pleines mains.
On ne pourra qu'être estomaqué par l'extraordinaire liberté avec laquelle Léo « tient » la scène trois heures durant, familier et grandiose tout à la fois. Sans tralala scénographique, sans sono qui assène, sans musiciens même. Seul et... cosmique !
Nos amarres se désagrègent et nous voilà bientôt loin du « conforme et de l'inconforme », dérivant extatiquement vers nos désirs enfouis, dans l’exultation des gifles et la déchirure des caresses. Tant de pénétrante beauté remplit l'âme et suscite des influx de vigueur qui nous rendent au sol plus vifs et poncés que ci-devant.
Tel est le rite féroce de Léo Ferré, cathartique comme tout art digne de ce nom.
Alaric Perrolier – 2016