Et... Basta !

« Je ne vais tout de même pas te raconter comment et pourquoi j'écris des chansons, non ? »

Texte & musique : Léo Ferré

Léo Ferré, piano & clavier analogique
Marc Chantereau, percussions
Paco Ibáñez, guitare
Juan-Carlos Cedrón, guitare

Prise de son : Mick Lanaro
Supervisation & réalisation artistique : Richard Marsan
Crédits visuels : Patrick Ullmann

Enregistré aux alentours du 7 novembre 1973 aux Studios Barclay, Paris (France).
Publié en décembre 1973 et en juin 2013 (piste 3) par Barclay et Barclay-Universal.

Cet album et son titre bonus ne sont disponibles à l'achat que dans le coffret La Solitude : intégrale 1968-1974.

« 68-73 non-stop ! » Sans promotion, sans chiqué, sans préméditation, Léo Ferré clôt ces années fulminantes en laissant choir sur la Cité un noir météoroïde ; monologue calme et exaspéré de plus de trente minutes assorti d’une reprise funèbre ; l'emblématique Ni Dieu ni maître, parue autrefois sur EP.

Énigmatiquement, le poète y fait affluer les débris de ses vies antérieures, convoquant un extrait de La Mémoire et la Mer, son grand poème intime et océanique commencé au début des années 60 et prolongé à l'aube de la décennie 70, entremêlant prose inconnue (Les Années blêmes, chronique douce-amère de sa vie d'artiste à ses débuts, entreprise en 1963 mais publiée pour la première fois en 2013 dans Les Chants de la fureur) et prose vaguement connue (Le silence ne téléphone jamais, instantané de vie publié dans la revue anarchiste La Rue à l'été 1971, repris partiellement un an après dans le programme de son spectacle à l'Olympia), y apportant coupes et nouveaux développements pour aboutir à un palimpseste violemment autobiographique, fabriqué dans le dépouillement et l’urgence intime d'un ras-le bol.

S'estimant incompris par une partie de son public et plus largement par la société, se sentant trahi et violenté par certains de ses proches (à commencer par son ex-femme et son factotum), l'oiseau de malheur Léo Ferré y solde ses comptes personnels et lève crûment le rideau sur sa solitude et son désenchantement au fil de souvenirs malheureux et  heureux où le couple, l’amitié, le gauchisme, la place de l’artiste dans la société sont passés au crible d’une lucidité impitoyable. Pour tout horizon, l’exil. Le ressac, le vent, le silence.

Cette mise à nu hyper-personnelle, paradoxalement emplie de mystère, parcimonieuse au plan musical et si dense pourtant, sans équivalent connu à ce jour dans notre monde euclidien, obnubile indiciblement et durablement.

Alaric Perrolier – 2022

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