Ferré 64

« Du dodé / Du doca / Du caca / Dodéca / L' phono débloque ! »

Textes & musiques : Léo Ferré

Arrangements & direction musicale : Jean-Michel Defaye
Prise de son : Gerhard Lehner
Supervisation : Jean Fernandez
Crédits visuels : Hubert Grooteclaes
Texte de présentation (édition originale) : Maurice Frot

Enregistré les 17 et 18 février 1964 (pistes 1 à 12), les 18 et 19 mars 1965 (pistes 13 à 19) aux Studios Barclay, Paris (France).
Publié en avril 1964 (pistes 1 à 12), en mars 1965 (pistes 13 à 16) et en 1965 (pistes 17 à 19) par Barclay.

Cet album et ses titres bonus issus d'un EP de 1965 ne sont disponibles à l'achat que dans le coffret L'Âge d'or : intégrale 1960-1967. Vous pouvez vous procurer ci-dessus les partitions des chansons.

Comme le précédent album, ce quatrième opus studio de Léo Ferré chez Barclay distribue à parts égales — en pilotage automatique pourrait-on dire — chansons de genre (C'est le printemps, Les Retraités), queue de comète « popu » (Titi de Paris), transcendées par leur musique ou l'âpreté de leur regard, jeux d'écriture amusés et amusants (Le Marché du poète, Mon piano) et réactions « engagées » face au contexte socio-politique du temps, qu'il s'agisse de l'irruption de la jeunesse dans le circuit de la marchandise spectacularisée (Épique époque), de ses rites changeants (Quand j'étais môme) ou bien du Pouvoir qui toujours exagère, quoi qu'à des degrés divers (Franco la muerte, Sans façon). Et quant à l'amour... eh bien, l'été s'en tape vraiment ce coup-ci.

Ce qui s'en rapprocherait le plus serait la fort peu enflammée ode à la femme-cigarette de La Gauloise (réenregistrée en 1972 pour devenir La Gitane et supplanter la chanson originelle durant presque quarante ans...). Autant dire qu'après l'amour en doux geysers et grands fleuves fols de l'intercesseur Aragon, après l'amour tendrement désespéré de l'intercesseur Caussimon, puis l'amour-rictus de Léo Ferré dans le dernier disque en date, un tel reflux n'est pas sans nous informer de l'état d'esprit du poète, dont la création n'est pas séparée de la vie.

Ceci étant dit, l'album équilibre avec une réelle maturité brillance, légèreté, mélancolie, sens de l'à-propos et efflorescence charismatique ; Ferré poursuivant sa mutation et endossant la défroque hugolienne véritablement. Avec Franco la muerte le « style de l’invective », que le poète a appelé de ses vœux pour lui-même en 1962 dans le texte Le Style, envoie ici un nouveau présage. Léo ne le sait pas encore mais son avènement est imminent...

Cet album voit l'arrivée du photographe Belge et ami Hubert Grooteclaes à l'habillage visuel des disques de Léo, pour plusieurs années.

Alaric Perrolier – 2019

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