« Et des fleurs noires tout en gerbe
Fleuriront sur de nouveaux verbes »
Textes & musiques : Léo Ferré
Sauf textes :
Musiciens :
Entretiens menés par Luc Bérimont
Prise de son : RTF
Conception & réalisation : Mathieu Ferré & Alain Raemackers
Crédits visuels : Hubert Grooteclaes (photo), Alaric Perrolier (graphisme)
Titres enregistrés de janvier à décembre 1959 aux studios de la Radiodiffusion française, Paris (France).
Publié pour la première fois sur disque le 7 avril 2006 par La Mémoire et la Mer.
1.
Présentation (1)
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2.
Tu n'en reviendras pas
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3.
Présentation (2)
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4.
Je chante pour passer le temps
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5.
Présentation (3)
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6.
L'Étrangère
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7.
Présentation (4)
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8.
La Belle Amour
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9.
Soleil
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10.
Présentation (5)
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11.
Des filles, il en pleut...
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12.
Présentation (6)
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13.
Green
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14.
Présentation (7)
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15.
L'Âge d'or
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16.
Présentation (8)
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17.
Sérénade
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18.
Présentation (9)
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20.
Présentation (10)
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21.
Noël
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Ces titres sont toujours disponibles – sans leur présentation – sur support physique dans le coffret La Vie moderne : intégrale 1944 - 1959.
En 1959 la marque Odéon se fait racheter par CBS France et devient une coquille vide. Le contrat de Léo, arrivé à échéance, n'est pas renouvelé. Dans le « métier », personne ne lève le petit doigt pour l'accueillir, à commencer par l'infaillible Jacques Canetti (qui signe par contre immédiatement Yves Montand, l'autre tête d'affiche Odéon). Léo est seul. Once again.
Est-ce son romantisme qui indispose ces beaux messieurs ? Son exigence artistique ? Sa lucidité ? Peu importe, Léo poursuit sa route. Les professionnels du disque l'ignorent ? Ce sera sur les « ondes fécondes » qu'il existera publiquement, en venant interpréter mois après mois des chansons toutes neuves dans l'émission de son ami et allié Luc Bérimont, écrivain, poète, fou de chanson et homme de goût. Cette période est particulièrement productive et Léo mettra plusieurs années à « écouler » ses nouveautés sur des albums, dont certaines resteront sur le carreau, inédites à jamais (La Belle Amour, Des filles il en pleut..., Soleil, Noël, La Mauvaise Graine).
Nous vous proposons de découvrir ce chaînon manquant. Vous pourrez y entendre un Ferré « studio » décontracté, bien qu'en pleine croisade contre « l’imbécillité de la parole française », faisant feu de tout texte, entre tribut sentimental (Verlaine), manœuvres tactiques (Seghers, éditeur de tout le gratin de la poésie française, Senlis et Delécluse, pourvoyeuses de « tubes » pour la môme Piaf), renvoi d’ascenseur (Bérimont) et coup de cœur ponctuel (Aragon et son Roman inachevé). Vous serez surpris de trouver une belle unité dans ces chemins buissonniers, de celle qu'on est en droit d'attendre d'un « vrai » album de Léo Ferré. Ce cru 59, on vous le dit, c'est du vrai nanan !
Alaric Perrolier – 2016