La Rue

« J’ suis p’têt’ qu’un’ cigal’
Mais j’ t’emmène au bal »

Textes & musiques : Léo Ferré

Jean Cardon, accordéon
Jacques Liébrard, guitare

Arrangements & direction musicale : Jean Faustin (pistes 1 à 5)
Prise de son : ?
Production exécutive : Édouard Dory
Crédits visuels : André Bonnet (photo), Georges Justh (graphisme)

Enregistré les 17 et 31 janvier (pistes 1 à 5), et le 11 février 1955 (pistes 6 à 8) au studio Pathé-Magellan, Paris (France).
Publié en 1955 par Odéon (super 45 tours et 78 tours) et le 14 décembre 2018 par La Mémoire et la Mer pour le présent couplage (CD).

Cet album n'est disponible à l'achat que dans le coffret La Vie moderne : intégrale 1944 - 1959. Vous pouvez vous procurer ci-dessus les partitions des chansons.

Cet assemblage posthume regroupe les cinq titres enregistrés en janvier 1955 par Léo Ferré avec Jean Faustin, l'arrangeur qu'Odéon lui a assigné depuis 1953, et trois titres avec Jacques Liébrard, le guitariste d'Edith Piaf (Rosso, le compaing monégasque des complaintes futures, n'est vraisemblablement pas encore monté à Paris pour prendre le taureau par les cornes...). Huit titres pour ce qui aurait pu former un album en son temps ?

Voire... Si la dualité esthétique dans Le Piano du pauvre fonctionnait, ici le grand-écart confine aux noces de la carpe et du lapin... entre le populisme « taraboum tsoin tsoin » de la séance Faustin et le doux bourdon intime escorté de la seule gratteuse de Liébrard, il y a un gouffre. Aspirations contradictoires dont on imagine mal cette fois une unité surgir... Et d'ailleurs, du vivant de Ferré ce corpus a toujours connu la dispersion.

La séance Faustin donne lieu en mars 1955 à la parution d'un super 45 tours quatre titres, censée épauler Léo lors de son passage à l'Olympia, nouvelle sensation du music-hall parisien. On comprend l'intention : séduire par l'alacrité, par l'allant rythmique, par la surenchère gouailleuse, par l'inattendu sonore. Tentative roublarde de correspondre à l'image que les autres se font de vous, zèle à dupliquer vaille que vaille le prototype Paris-Canaille, la fraîcheur en moins.

La Vie, La Chanson triste, Le Fleuve des amants et En amour paraissent quant à elles sur trois disques 78 tours cette même année, après quoi Odéon abandonne ce format obsolète. Ces divers titres sont réédités en super 45 tours, qui en 1959, qui en 1961, voués aux marges de l'œuvre. À ce propos et à l'exception de La Vie, proposée sur l'album en public à l'Olympia, Léo Ferré saura s'en souvenir au moment de son dernier album de chansons, dans un ultime geste patrimonial.

Alaric Perrolier – 2022, retouché en 2023

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