Léo Ferré à la Mutualité, 10 mai 1968

« Y en a pas un sur cent et pourtant ils existent
Et s’il faut commencer par les coups d’ pied au cul
Faudrait pas oublier qu’ ça descend dans la rue »

Textes & musiques : Léo Ferré
Sauf texte : Charles Baudelaire (Spleen)

Paul Castanier, piano (CD 3)

Arrangements : Jean Faustin, Léo Ferré, Jean-Michel Defaye, André Hervé
Direction musicale : Jean Faustin, Léo Ferré, Jean-Michel Defaye
Prise de son : x, Gerhard Lehner, Claude Achallé, Mick Lanaro

Conception & réalisation : Mathieu Ferré, Alain Raemackers & Xavier Perrot
Restauration & mastering (concert à la Mutualité) : Anaëlle Marsollier (Studio La Buissonne)
Mastering final : Vincent Malet (Studio Universal Music France)
Texte de présentation : Alain Raemackers
Crédits visuels : Patrick Ullmann (photos pochette, rabats intérieurs, livret), Alain Sadoc, Hubert Grooteclaes, Jacques Clarence Pauker (photos livret), Vital Maladrech (graphisme)

Titres enregistrés entre 1953 et 1972 à Paris. Concert enregistré le 10 mai 1968 à la Maison de la Mutualité, Paris.
Publié le 20 avril 2018 par Barclay-Universal.

  • CD
  • 1
  • 2
  • 3
1. Le Temps des roses rouges
2. Mon général
3. Le Flamenco de Paris
4. Monsieur Tout-Blanc
5. Vitrines
6. L'Homme
7. Graine d'ananar
8. La Vie moderne
9. La Mauvaise Graine
10. L'Âge d'or
11. Thank you Satan
12. Pacific blues
13. Y en a marre
14. Sans façons
15. Franco la muerte
16. Ni Dieu ni maître
17. Ils ont voté
18. Quartier Latin
19. Salut, beatnik !
1. Comme une fille
2. Les Anarchistes
3. L'Été 68
4. C'est extra
5. Madame la misère
6. Paris, je ne t'aime plus
7. Poète, vos papiers !
8. Le Chien
9. Le Conditionnel de variétés
10. Faites l'amour
11. La Solitude
12. Les Étrangers
13. L'Oppression
14. Il n'y a plus rien
1. La Mort
2. C'est un air
3. L'Amour
4. Salut, beatnik !
5. Quartier Latin
6. Les Gares et les Ports
7. Le Bonheur
8. Le Lit
9. Ils ont voté
10. Madame la misère
11. La Marseillaise
12. La Nuit
13. Le Testament
14. Pépée
15. Spleen
16. Les Anarchistes
17. La Révolution bonus

ÉPUISÉ. Le concert inédit est désormais disponible dans le coffret La Solitude : intégrale 1968-1974.

Contrairement au Front Populaire, Mai 68 n'a pas connu d'explosion spontanée de chansons. On s'en étonnera d'autant plus que « les événements » ont fait l'objet d'une mise en discours profuse et immédiate, mais c'est ainsi. Celles et ceux qui auront accompagné de leur musique les espérances et les questionnements issus de Mai – sans avoir deux trains de retard se comptent sur les doigts d'une main : Dominique Grange, Colette Magny et Léo Ferré. Parmi ceux-là, un seul captera à grande échelle l'attention de la jeunesse cultivée et révoltée.

La présente anthologie fait ressortir de façon saillante ce qui a pu, dans l'œuvre dudit Ferré, parler si intensément à ces jeunes en quête de sens. Trente-trois chansons « politiques » enregistrées en studio entre 1953 et 1972 sont ici présentées chronologiquement d'après leur date d'écriture, la plus ancienne remontant à 1945 (!). Ceci, pour inviter tout un chacun à percevoir la constance des idées de l'artiste et son évolution dans la manière de les exprimer.

À cela s'ajoute un inédit retrouvé dans les archives personnelles de Léo Ferré : la captation du concert donné à la Maison de la Mutualité le soir du 10 mai 1968, pour le gala annuel du Groupe Libertaire Louise Michel. Le soir même où, dans le Quartier Latin, les barricades nuitamment fleurirent. Cette bande fantasmatique nous est parvenue sans continuité sonore entre les chansons et nous ne saurions dire si la captation, vraisemblablement prise depuis la salle, est intégrale ni qui l'a réalisée.

Contre toute attente, on y découvre un Léo Ferré en proie au spleen, secrètement blessé (il vient de quitter sa femme un mois et demi auparavant) et pas encore électrisé par « la révolte collective de l’intelligence », quoi que chantant pour la première fois des titres appelés à devenir canoniques et qui figureront moins d'un an plus tard sur l'album L'Été 68. Cinquante ans plus tard, cette « tristesse de vivre », à quoi mène toute lucidité, nous parvient avec la grâce fragile d'une aube.

On ne manquera pas en outre de noter combien le calme de ce public politiquement informé contraste avec le souk démonstratif du jeune public de Bobino, neuf mois plus tard...
Mai 68, « carnaval » ?

Alaric Perrolier 2018

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