« Si tu ne comprends pas bien ce que je veux te dire,
je peux toujours te parler dans la langue à la mode,
qui va très bien avec ce quartier d'ailleurs...
Come on, yeah ! Come on ! »
Textes & musiques : Léo Ferré
Sauf musique : Tomás Luis de Victoria (Motet n°12 O vos omnes, qui transitis per viam, in Le Chien)
Sauf textes :
Léo Ferré, piano
Prise de son : Roger Roche, assisté de Jean-Loup Morette (Studio Mobile Davout)
Production : Léo Ferré
Coordination de la production : Michel Larmand
Crédits visuels : Alain Marouani (photo), Alaric Perrolier (graphisme)
Enregistré au Théâtre des Champs-Elysées les 6 et 7 avril 1984.
Publié en 1984 par RCA.
7.
Les Artistes
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10.
Java partout
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11.
À la Seine
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1.
Marizibill
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6.
La Porte
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7.
T'en as
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8.
Ta source
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9.
Je te donne
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12.
Allende
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14.
Le Chien
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15.
Avec le temps
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1.
La Nostalgie
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2.
L'Adieu
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5.
Requiem
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8.
La Folie
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Cet album n'est désormais disponible à l'achat que dans le coffret La Marge : intégrale 1975-1991.
Paru à l'origine sous une forme tronquée, comme toutes les précédentes captations de concerts de Léo Ferré, cet enregistrement public — le premier depuis onze ans (voir Seul en scène) — nous permet désormais de revivre in extenso l'expérience Ferré sur scène, ici en une occasion particulière.
En effet, après neuf ans d'éloignement volontaire, Léo décide de revenir dans la capitale. Pour cela, il voit les choses en grand : un théâtre prestigieux non dévolu à la variété, une captation audio et vidéo (à ses frais), pas moins de 36 chansons pour un récital de près de trois heures, un répertoire « total », avec des surprises ici et là (telle la musique religieuse accolée à sa poésie insurrectionnelle, sublime réinvention).
On ne pourra qu'être estomaqué par l'amplitude de son inspiration et par l'extraordinaire liberté avec laquelle le poète « tient » la scène, familier et grandiose tout à la fois. Sans tralala scénographique, sans sono qui assène, sans musiciens même. Seul et... cosmique !
Avec une radiance de chaque instant Léo Ferré brasse toutes ses manières, télescopant trois décennies de création dans un grand mouvement circulatoire, non exempt d'auto-dérision et de digressions cocasses, offrant plusieurs moments mémorables de spontanéité ; citation moqueuse de la troisième Sonate pour piano de Saint-Boulez, bastonnade à retardement de l'imbécilité journalistique, pittoresque et sinueuse évocation d'enfance ou encore déviation freestyle sur le « monument » Avec le temps...
Unique cru ferréen de l'année, ce triple-album autrefois intitulé « Ferré 84 » récapitule ce qui fut et annonce ce qui sera. Avec faste.
Alaric Perrolier – 2016