Les Fleurs du mal

« Je veux dormir ! Dormir plutôt que vivre ! »

Textes : Charles Baudelaire
Musiques : Léo Ferré

Léo Ferré, piano (pistes 3, 8, 10, 11, 14)
Jean-Michel Defaye, piano
Barthélémy Rosso, guitare
Jean Cardon, accordéon
Pierre Gossez, saxophone ténor
Fred Ermelin, contrebasse
Janine de Waleyne, ondes Martenot

Prise de son : ?, RTF (pistes 13-15)
Production exécutive : Édouard Dory
Crédits visuels : Gabriel Terbots

Enregistré les 21, 22, 27 mars 1957 au Studio Pathé-Magellan, Paris (France).
Publié en juin (?) 1957 par Odéon.

Entretiens avec Luc Bérimont enregistrés les 24 janvier et 16 mai 1957 aux studios de la Radiodiffusion française.

11. La Pipe
13. Conversation (1) bonus
14. L'Invitation au voyage (version piano) bonus
15. Conversation (2) bonus

Cet album est également disponible sur support physique dans le coffret La Vie moderne : intégrale 1944 - 1959.

Alors qu'on célèbre dans les milieux lettrés le centenaire de la publication du recueil de Charles Baudelaire en cette année 1957, Léo y va au culot, et malgré la tiédeur de sa maison de disque, décide de « sauver les meubles » (luisants). Le voilà qui, d'une traite, brave l'interdit et met en musique douze poésies des Fleurs du mal, prenant soin au passage de réhabiliter quelques-unes des pièces jadis censurées après le procès visqueux intenté à Baudelaire pour « outrage aux bonnes mœurs ». C'est un cap franchi pour l'artiste, une borne pour la chanson.

Léo et ses compères musiciens parviennent ici mieux qu'ailleurs à marier restriction des moyens et musicalité du résultat, cohérence du fond et de la forme, classicisme et personnalité. Ferré plonge en Baudelaire pour mieux être totalement lui-même. Une vibration spéciale se dégage de cet album pionnier, le premier de la chanson française à être entièrement consacré à un poète du livre, et premier témoin de la collaboration déterminante avec Jean-Michel Defaye (sans ces Fleurs de 1957, pas de Chansons d'Aragon en 1961, pas de Verlaine et Rimbaud en 1964 ; les chefs-d'œuvres ne tombent pas du ciel).

Ici, Léo Ferré se met en marche sur le sentier de sa personnalité profonde, sonde le bassin fertile de son voyage esthétique, et guidé par le seul souci de la beauté, ratifie le bien-fondé de la « croisade », ambitieux dessein prométhéen consistant à faire valdinguer les catégories de goût établies par la bourgeoisie et à emmener la poésie, la vraie, dans l'oreille du plus grand nombre. Un album décisif.

Ferré retrouvera Baudelaire avec bonheur plusieurs autres fois ; en 1967, en 1977 et dans une moindre mesure en 1987.

Alaric Perrolier – 2016

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