Deux ans après La vie moderne : intégrale 1944-1959, la suite espérée arrive enfin... Les éditions La Mémoire et la Mer sont parvenues à convaincre Universal de s'associer à leur démarche et voici que sous le titre L'Âge d'or : intégrale 1960-1967 se découvre à vous le deuxième panneau du grand polyptique ferréen de demain. 16 disques offrant un panorama renouvelé des années 1960-1967 de l'artiste, à grands renforts de concerts inédits...
Mon coffret ! Ton coffret ! Son coffret... Mon Précieux !
Ces retentissantes premières années 60 passées sur le porte-avions Barclay, je ne vais pas m'employer ici à vous les présenter ; mieux connues et mieux célébrées que les chemins de traverse de la décennie antérieure, elles se défendent bien toutes seules. Je me bornerai à dire que c'est un moment où Léo Ferré s'installe dans la chanson, avec en sus cette vigueur et ce dévouement de porter la grande poésie française sur ses épaules.
Ce sont donc 16 disques ici qui vous sont proposés pour sept années de création. En voici le contenu :
- les dix albums canoniques. Certains d'entre eux sont enrichis de compléments déjà révélés dans L'Indigné, le précédent coffret publié par Universal (La poésie fout l' camp, Villon !, le play-back orchestre de L'Âge d'or par Paul Mauriat, Le Chat de Charles Baudelaire, etc.). L'album Paname retrouve sa cohérence mono d'origine (depuis l'ère du CD, les versions stéréo de Paname, Jolie môme et Comme à Ostende réenregistrées en 1965 (?) s'étaient intercalées dans le master mono). L'ordre des titres du récital à l'Alhambra revient à celui proposé par Richard Marsan lors de l'édition CD de 1989, que nous estimons plus proche du concert tel qu'il a dû se dérouler. Pour la première fois La Gauloise, à quoi Ferré avait fini pas substituer La Gitane, retrouve sa place originelle dans Ferré 64. Notez qu'en sus du recto, le verso des pochettes est fidèlement reproduit ; ça n'était jamais arrivé depuis leur édition vinyle originale.
- le super 45 tours de 1965 (avec Ni Dieu ni maître) et certaines versions alternatives de la compilation Léo Ferré chante en multiphonie, joints à l'album Ferré 64 (ce contenu supplémentaire a été omis au verso dudit album, mais figure bien dans le livret)
- 3 purs inédits issus des archives personnelles de Léo Ferré : maquettes a cappella de poésies de Louis Aragon, tirées du Fou d'Elsa, sur quoi Léo a vraisemblablement commencé à travailler en 1963 avant de passer à autre chose.
- 4 versions de travail de chansons parues sur l'album Ferré 64.
- 6 titres enregistrés à la radio au début des années 60, notamment chez son compaing Luc Bérimont, souvent avec un feeling bien différent des versions studio ultérieures. A noter que La Complainte de Fantômas est une des très rares chansons enregistrées par Léo dont ni le texte ni la musique ne sont de lui.
- 102 titres en public provenant de l'INA ou des archives personnelles de Léo Ferré, dont 88 n'ont jamais été proposés dans le commerce auparavant. À une exception près, toutes ces captations nous sont parvenues sous forme fragmentaire : Théâtre du Vieux-Colombier en janvier 1961, Théâtre de l'Alhambra en novembre 1961 (avec 13 nouveaux titres le nombre total s'élève à 29 chansons. Si ce n'est pas tout à fait intégral, on s'en approche très fortement), Antibes en avril 1962, théâtre de l’ABC à l’hiver 1962-63 (la faiblesse technique de la bande en notre possession nous empêche d'en proposer l’intégralité), théâtre de l'Ancienne Belgique en avril 1963 (le vrai départ de la collaboration suivie entre Léo Ferré et le pianiste Paul Castanier), Théâtre du Vieux-Colombier en avril 1964 (soirée unique), théâtre de l'Alhambra en janvier 1965 (soirée unique, dans le cadre d’une émission radiophonique), théâtre de Bobino en mars 1965 et en septembre 1967, concerts poètes à la maison de la Radio en 1966 (dont nous avons écarté deux interprétations peu convaincantes sur bande-orchestre, ainsi que les poésies déclamées par Madeleine Ferré à cette occasion). Jamais on n'avait proposé autant de contenu nouveau d'un seul coup.
Je le veux ! Je le veux ! Je le VEUX !
Justice enfin est faite à la pratique scénique de Léo Ferré, cette face ombreuse de l'œuvre, dont l'unité fondamentale poursuit ici inexorablement son expansion. « Vers la clarté, vers la clarté... »
Avis aux amateurs.
Alaric
Équipe LMELM
PS : et comme si ce n'était pas assez, pour vous remercier de votre fidélité, toute pré-commande du coffret sur notre site sera accompagnée d'un téléchargement gratuit d'un concert inédit de Léo... que l'on vous laisse découvrir ! Disons juste qu'il fait la transition entre les deux premiers volumes de l'intégrale...
Photo : Eddie Barclay et Léo Ferré au studio Barclay de la rue Hoche, Paris, 1964. © Hubert Grooteclaes.