« Mais y a qu’un’ manière
D’ causer ma chère
La MONNAIE ! »
Textes & musiques : Léo Ferré
Sauf textes : Jean-Roger Caussimon (Les Indifférentes, Mon Sébasto), Rutebeuf & Léo Ferré (Pauvre Rutebeuf)
Léo Ferré, piano (pistes 6 & 7)
Jean Cardon, accordéon
Barthélémy Rosso, guitare
Paul Castanier, piano
Prise de son : ?
Production exécutive : Édouard Dory
Crédits visuels : André Villers
Enregistré en public au Théâtre de Bobino (Paris), entre le 3 et le 15 janvier 1958.
Publié en 1958 par Odéon.
1.
La Fortune
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3.
Java partout
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5.
Le Guinche
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9.
La Zizique
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10.
Mon Sébasto
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11.
L'Homme
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12.
T'en as
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13.
Graine d'ananar
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14.
Paris-Canaille
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Cet album n'est disponible à l'achat que dans le coffret La Vie moderne : intégrale 1944 - 1959.
En janvier 1958 Léo Ferré revient au music-hall version « rive gauche », au théâtre de Bobino. Il est accompagné cette fois par la fine équipe : Jean « giorgina » Cardon, son fidèle accordéoniste depuis Le Piano du pauvre, « Mimi » Rosso, as de la guitare lassé des dancings azuréens et appelé à devenir requin maousse, et le fantasque pianiste « Popaul » Castanier, « bigleux total » fraîchement débarqué d'Alger et rencontré quelques mois auparavant dans un cabaret de la Butte Montmartre.
Doit-on ce nouvel album live à la volonté frustrée de Ferré de marquer son avènement public d'une pierre blanche ? Le précédent disque capté sur la scène de l'Olympia en 1955 devait entériner son triomphe sur scène. Cela ne se déroula pas comme prévu. Mais cette fois-ci l'artiste a appris de ses erreurs et pris la direction artistique en main, s'appuyant sur un power trio de musiciens dévoués et versatiles, capables d'apporter un punch et une légèreté qui manquaient peut-être auparavant à sa musique. Le répertoire s'est enrichi de chansons mordantes et accrocheuses. C'est sûr, cette fois-ci c'est la bonne.
Manque de pot, non. Ce passage à Bobino ne sera pas la consécration espérée. Ferré n'obtiendra satisfaction qu'en 1961. En attendant, le présent disque reste un témoignage fringant, plaisamment récapitulatif et charismatique, quoi que partiel, d'un art de haute tenue, allant vers toujours plus d'aisance ; une porte d'entrée idéale dans la décennie écoulée.
Alaric Perrolier – 2022