« Il futuro in pastiglie ed io e te per andarci
Passaporti per Einsteinezzarci a volontà »
Textes & musiques : Léo Ferré
Sauf textes : Giovanni Testori (Amore), Cecco Angiolieri (Cecco), X (Gialla, Io passai la vita dentro di te)
Sauf musique : Ludwig van Beethoven (Coriolan)
Orchestre symphonique de la RAI-Milan
Chœur non identifié
Traduction : Guido Armellini
Orchestrations & direction musicale : Léo Ferré
Coordination musicale : Detto Mariano
Prise de son musique : Davide Marinone
Prise de son voix & mixage : Paolo Bocchi ?
Musique enregistrée du 22 au 25 juin 1976 au Studio Phonogram, Milan. Voix enregistrée en février 1977 au Studio Regson (?), Milan (Italie).
Pistes 9 & 10 enregistrées en juillet 1977 à Castellina in Chianti. Piste 11 enregistrée en novembre 1977 à la RAI. Piste 8 enregistrée en février 1979 (musique) et en 1980 (voix) au Studio Regson.
Publié en mars (?) 1977 par Love, en 1980 par G & G Records (piste 8), le 26 mai 2000 (pistes 9 & 10) et le 25 novembre 2022 (piste 11) par La Mémoire et la Mer.
1.
Io ti do (Je te donne)
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2.
La Morte dei lupi (La Mort des loups)
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3.
Love
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5.
Coriolano (Ouverture)
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6.
I Superlativi (Les Superlatifs)
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7.
Requiem
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8.
Cecco
bonus
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9.
Gialla
bonus
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10.
Io passai la vita dentro di te
bonus
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11.
Amore - Canto LXXIII
bonus
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Cet album et ses titres bonus sont toujours disponibles sur support physique dans le coffret La Marge : intégrale 1975-1991.
Cinq ans séparent La musica... de La Solitudine, premier album italien de Léo Ferré. L'état d'esprit n'est plus le même ; au florilège d'élite Léo préfère la duplication de son dernier album en date. Les musiques et le couplage sont strictement identiques à ceux de Je te donne ; seules les interprétations changent. Léo Ferré repart ici à la conquête de l'Italie, son pays d'adoption, et reprend le fil là où les choses s'étaient interrompues ; au début de l'été 1973 on sait qu'il enregistre son nouveau « single » Je t'aimais bien, tu sais ainsi que l'intégralité de l'album Il n'y a plus rien en italien. Sans doute désirait-il se polyglottiser sans délais, menant désormais de front son œuvre en deux langues. Hélas, ce deuxième album italien disparaît mystérieusement dans les sables... Coup d'arrêt.
En 1977, Mariano Detto, producteur italien et collaborateur de Léo à Milan quand celui-ci enregistre au studio Phonogram pour le compte de CBS, propose au Français de donner une suite à La Solitudine, sur son propre label. Léo accepte. Grâce à son traducteur et ami Enrico Medail, Léo dispose d'adaptations issues de ses albums Amour Anarchie et L'Espoir, ainsi que de chansons emblématiques comme Ni Dieu ni maître, toutes destinées à figurer sur une nouvelle carte de visite in italiano. Mais la rupture avec Barclay étant consommée, il faudrait réécrire certains arrangements et réenregistrer les musiques, Léo ne pouvant plus poser sa voix sur les bandes-orchestre d'origine.
Le hasard fait alors que Léo reçoit par la poste une traduction complète des textes de Je te donne. Celle-ci est due à Guido Armellini, professeur de Français travaillant à Bologne. Sans doute parce que c'est plus simple, sans doute parce que cela lui permet d'en finir une nouvelle fois avec Barclay et de se mettre up to date, Léo décide d'utiliser ces traductions telles quelles, renonçant au travail engagé avec Medail. Mal distribué et peu promu, ce nouvel album restera malheureusement confidentiel, sonnant le glas des ambitions italiennes de Léo Ferré.
Quatre titres ont été ici ajoutés : S'i' fosse foco, un poème de Cecco Angiolieri, poète toscan du XIIIème siècle, que Léo a renommé Cecco et habillé de la musique composée autrefois pour Pauvre Rutebeuf, réorchestrée par ses soins en 1973 ; un court poème du camarade rebelle Giovanni Testori, dédié au père de ce dernier, ainsi que deux inédits tirés des archives personnelles de l'artiste, dont les auteurs n'ont pas été identifiés à ce jour.
Alaric Perrolier – 2016-2022