Seul en scène

« Ils s'en vont ils s'en vont les souvenirs cassés
Ils s'en vont ils s'en vont les souvenirs... Allez ! »

Textes & musiques : Léo Ferré
Sauf textes : Jean-Roger Caussimon (Comme à Ostende, Ne chantez pas la mort)

Paul Castanier, piano

Prise de son : Claude Achallé
Production exécutive & réalisation artistique : Richard Marsan
Crédits visuels : Patrick Ullmann, Geneviève Vanhaecke (rabat intérieur)

Inédits 2016 : pistes 1, 2, 4, 9 (CD 1) et 2, 4, 5, 8, 13, 14 (CD 2)

Production exécutive 2016 : Xavier Perrot
Mix et mastering 2016 : Jean-Étienne Loose (Tonehouse Studios)
Crédits visuels 2016 : Patrick Ullmann

Enregistré au Théâtre de l'Olympia (Paris) les 11 et 12 novembre 1972.
Album original (18 titres) publié en avril 1973 par Barclay.
Édition intégrale (28 titres) publiée le 2 septembre 2016 par Barclay-Universal.

Cet album n'est disponible à l'achat que dans le coffret La Solitude : intégrale 1968-1974.

Novembre 1972, à l'Olympia. La passion insurrectionnelle de Mai 68 est retombée, Ferré demeure. Effusif et explosif, grandiosement lui-même, l'artiste repousse les limites connues de l'épique et de la déraison face à une jeunesse médusée, qui en redemande. Quelques mois plus tard, cette nuée ardente est commercialisée par le bon vouloir du roué « Richardson », dans l'idée manifeste de réitérer le coup de Bobino 69.

Hélas, si Richard « le dernier pour la route » Marsan n'a pas l'estomac de proposer un concert intégral en triple-album, il tient par contre à ajouter en post-production cette réverbération idiosyncrasique qu'on lui connaît au contact de Léo Ferré, ici dans une proportion délirante on a l'impression que Léo chante dans un hall de gare ! Désireux d'une pochette en couleurs pour mieux vendre « son » artiste, il choisit les pires photographies de Patrick Ullmann (incomparablement plus doué pour le noir et blanc !) sans consulter ce dernier ni personne, sans lien avec le concert concerné d'ailleurs, valide un graphisme douteux et choisit pour finir un titre antidaté prêtant à confusion, indélicat pour le pianiste Paul Castanier, présent sur scène, et court-termiste jusqu'à l'auto-référence puisque Léo Ferré n'est « seul » sur scène que comparativement à un précédent concert sur la scène de l'Olympia cette même année 1972, dans le cadre d'une émission pour Europe n°1, où il se faisait accompagner par le groupe de rock Zoo, par ailleurs la grande affaire de « Monsieur Richard ».

Face à tant de bourdes, on s'interroge... L'artiste lui-même tranchera, Seul en scène Léo Ferré 73 étant ultérieurement retiré du catalogue à sa demande. Jamais réédité du temps de Léo, cet album le sera à nouveau à partir de 2001 par Universal, suite à la parution « concurrentielle » du double-album Sur la scène... par les éditions La Mémoire et la Mer. Mais ce n'est qu'à l'occasion du centenaire de la naissance de l'artiste que ce live trouvera, grâce aux bons soins de Xavier Perrot, une édition digne de son contenu hors-normes.

Si le fétichisme de notre temps conserve hélas les visuels d'origine, un nouveau mix a été réalisé à partir des bandes master, qui restitue naturel et équilibre à la prise de son. Et le récital est désormais donné in extenso, avec les dix chansons écartées jadis. Une résurrection qui nous permet d'affirmer avec enthousiasme que nous tenons sans doute là un des plus grands concerts de Léo Ferré. On revient de loin.

A quand la restauration des autres albums richardsonisés ?

Alaric Perrolier – 2022

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