« J’ai l’invention qu’il faut pour me tirer de vos outrages. »
Pour accéder au contenu détaillé, cliquez sur l'image ci-dessus ; les listes des émissions et des titres de chansons des principales captations de concert sont indiquées au verso des 18 DVD.
Les images ici rassemblées proviennent des fonds d'archives suivants :
Réalisateurs impliqués dans les principales captations de concert et les grands portraits documentaires de Léo Ferré :
Musiciens :
Conception & réalisation coffret : Mathieu Ferré, Chris & Sylvie
Auteuring DVD : Chris & Sylvie
Textes de présentation : Mathieu Ferré, Alain Raemackers
Relecture : Jacques & Martine Layani, Alaric Perrolier, Louisette Clerc, Claude Frigara
Crédits visuels : Hubert Grooteclaes (photos coffret), Carmine Torchia (graphisme)
Image 4/3 - Toutes zones - Pal
Son Mono, Stéréo - N&B, Couleur (16mm, vidéo)
Langue : Français, Italien (non sous-titré)
Nombre de DVD : 18
Durée : 65h environ
Enregistré en France, Belgique, Suisse, Italie, au Québec, en Espagne, au Luxembourg entre le 19 mai 1956 et le 27 août 1992.
Publié le 5 novembre 2021 par La Mémoire et la Mer.
Jamais nulle part sur cette Terre un artiste chanteur ou musicien, objet de culte durable ou star internationale de la culture pop, n'a eu le droit à un coffret de 18 DVD couvrant cinq décennies, avec plus de 600 chansons, 12 récitals, 200 entretiens, plus de 65 heures de contenu tirées des archives de sept pays différents (France, Canada, Belgique, Suisse, Italie, Espagne, Luxembourg). C'est du jamais-vu ! Et c'est Léo qui s'y colle, là encore — souvenez-vous, un certain double-album studio de 1964, le premier au monde... Les derniers seront les premiers.
Universal ne voyant pas d'objection à sortir un coffret « hors-série » en même temps que le volume 3 de l'œuvre enregistré intégral en cours, Mathieu a su empoigner le kairos (l'instant propice, selon les Grecs anciens) et envisager les choses en très très grand. Pourquoi en effet se limiter à la seule télévision franco-française quand Léo Ferré a rayonné dans les pays francophones, et même au-delà, et qu'il existe maintes archives méconnues ici et là ?
Mathieu a donc pris son bâton de pèlerin et s'en est allé solliciter pas moins de onze fonds d'archives différents, qui ont tous joué le jeu. Un bel exemple d'alignement de planètes. Solidement épaulé aux postes techniques, Mathieu s'est arraché pour aboutir à une quasi-intégrale vidéo — manquent les succinctes archives des télévisions Allemande, Tunisienne et Japonaise, le concert aux Francofolies de La Rochelle 87, ainsi que certaines archives françaises bloquées par des réalisateurs qui n'ont pas voulu donner leur accord — dans des délais très courts et avec des moyens que vous imaginez bien ne pas être ceux des « multi ». Pari fou, pari tenu.
Ce sont donc trente-six années de la trajectoire artistique de Léo Ferré qui sont ici empaquetées dans ces 18 DVD, de la deuxième moitié des années 50 au début des années 90. L'occasion unique en son genre de voyager dans le Siècle, en éprouvant ce vertige mélancolique du temps qui passe, à travers une vie et une société. Vous y verrez se matérialiser sous vos yeux l'évolution de la télévision francophone et par extension du paysage culturel dans la deuxième moitié de XXème siècle. Et possiblement la marque de notre honte. Car peut-être aussi le dédain de la télévision française à l'encontre de Léo Ferré vous apparaitra-t-il comme il nous est apparu au terme de ce voyage, comparativement aux programmes plus ambitieux mis en œuvre par les télévisions étrangères, notamment en terme de captations. Mais nous vous laissons découvrir tout ça par vous-mêmes, dans la rigueur de votre odyssée chronologique ou dans la non-linéarité de votre ivresse butineuse.
Une chose est sûre : ce coffret hors-normes n'épuisera pas ses charmes de sitôt, Léo va vous accompagner pour un long moment. Allez, le volume 4 à venir de l'intégrale sera déjà paru que vous n'aurez toujours pas fini. On prend les paris ?...
Les deux DVD de Léo Ferré passant à la télévision italienne n'étant pas sous-titrés, nous vous invitons à télécharger les transcriptions traduites ici.
Alaric Perrolier – 2021